Patrick Cleris favorable à la mutualisation pour faire face aux défis de demain

24 janvier 2017 0 commentaire

Interview de Patrice Cleris ex-carrossier devenu consultant

Patrick Cleris, carrossier pendant 35 ans, est aujourd’hui consultant dans l’automobile mais aussi président de la Fédération des réseaux de carrosseries indépendantes (AD Carrosserie, Five Star, Axial, Autoneo, Précisium Carrosserie, Top Carrosserie, Acoat Selected.) L’occasion de faire le point avec lui sur ses champs d’action.

Vous êtes convaincu de la nécessité d’une Fédération des réseaux de carrossiers indépendants. Pourquoi ?

Patrick Cleris : Le but de cette fédération est de travailler sur des points communs (la charte de la carrosserie, le livre vert, la normalisation, l’éthique professionnelle…), de mutualiser des services et de fixer des cahiers des charges sans pour autant rentrer dans la politique commerciale de chaque réseau. Nous ne pouvons plus travailler chacun de notre côté, au moment où nos partenaires constructeurs, assureurs, experts, se regroupent et s’organisent. Le partage d’expériences doit être un atout. N’ayons plus peur d’échanger, de confronter nos idées, d’optimiser nos moyens techniques, d’inventer d’autres concepts, voire de bousculer nos principes pour préparer les défis de demain.

Quels sont les défis ?

Patrick Cleris : On est passé de l’artisanat à l’entreprise et demain on risque de passer à l’entreprise i-tech. A chaque fois, ce sont de nouveaux paliers à franchir. Des paliers qui peuvent faire peur. Nous sommes là pour dédramatiser, trouver des outils et accompagner les professionnels du secteur sur un plan économique, personnel et environnemental. Il faut se préparer à la voiture connectée et s’adapter, mais surtout sortir de nos frontières entre syndicats et fédérations. Nous devons impulser des thèmes novateurs pour faire de la FRCI une force de proposition et servir de passerelle entre les différents acteurs de la réparation automobile.

Quel est votre rôle ?

Patrick Cleris : Concrètement, je vais à la rencontre des syndicats et des experts. Mon expérience doit servir à la profession mais ma neutralité par rapport au réseau doit me permettre d’être le meilleur ambassadeur possible auprès des organismes professionnels. J’ai un rôle de facilitateur.

Propos recueillis lors du Salon Eurecar à Bordeaux le 3 décembre 2016

Hélène Lerivrain

CarrosserieJob